De quelle fatigue parlons-nous ?

Quand nous regardons dans la Bible les versets qui font mention de la fatigue (une concordance
nous facilite la tâche) nous nous apercevons que le contexte mentionnant un état de fatigue est
différent de l’un à l’autre. L’origine de la fatigue est aussi très variée et il existe donc plusieurs
sortes de fatigues.

Dans l’évangile de Jean ch.4 v.6, il est écrit : « Jésus, fatigué du voyage, était
assis au bord du puits ». Cette mention au sujet de Jésus est bonne pour notre âme car elle nous
révèle que notre Seigneur a connu une fatigue. Je dis « une fatigue » car c’est celle qui est due à
la réalité de notre corps. Un corps qui est fatigué par le voyage (rien à voir avec un voyage
d’agrément) ou par les efforts fournis au travail. Jésus était de la même nature que nous et son
corps avait besoin de repos. Face à cette fatigue, Jésus s’est assis, il s’est arrêté mais cet arrêt ne
l’a pas empêché d’évangéliser. Cet arrêt ne lui a pas fait oublier ce que le père a demandé de lui.
Il savait qu’il était là pour une raison bien précise et sa fatigue ne l’a pas empêché d’amener cette
femme samaritaine à recevoir, elle aussi, la révélation qui ouvre les portes du salut. Il n’a pas
prétexté qu’il était fatigué pour ne pas faire l’œuvre à laquelle nous aussi nous sommes appelés :
Evangéliser.

Sachons faire la distinction entre se reposer et oublier la volonté du Père. C’est Dieu
qui nous donne de vivre des temps de repos. Nous voulons nous rappeler que le véritable repos
se trouve dans le Seigneur. Il est le seul qui soit capable d’apporter à tout notre être (l’âme, l’esprit
et le corps) les éléments qui conviennent pour que nous vivions un repos véritable. Nous sommes
en repos quand Dieu nous donne de triompher de tous nos ennemis, comme l’histoire d’Israël
nous le révèle. Il est dit à plusieurs reprises que Dieu a donné du repos à son peuple en lui
accordant un libérateur et en le rendant vainqueur. Profitons de ces quelques lignes pour méditer
sur ce que dit l’Ecclésiaste : « Que revient-il, en effet, à l’homme de tout son travail et de la
préoccupation de son cœur, objet de ses fatigues sous le soleil ? Tous ses jours ne sont que
douleur, et son partage n’est que chagrin ; même la nuit son cœur ne repose pas. C’est encore là
une vanité ». Dans Jérémie ch.12 v.13, il est écrit : « qu’ils se sont fatigués sans profit ». Je me
permettrais aussi de signaler un autre aspect de la fatigue dont la Bible fait mention : Dieu peut
être fatigué. En effet, dans Esaïe ch.43 v.24 Dieu dit à Israël, son peuple « tu m’as fatigué par tes
iniquités » et dans Malachie ch.2 v.17 le prophète déclare : « vous fatiguez l’Eternel par vos
paroles et vous dîtes : en quoi l’avons-nous fatigué ? » Dans la même pensée, il est écrit que
l’apôtre Paul fut fatigué après plusieurs jours d’évangélisation à Éphèse par une femme qui avait
un esprit de divination et il trouva du repos en chassant l’esprit impur.

Jésus ne nous a pas dit que notre marche serait de tout repos mais nous savons que nous trouvons auprès de lui de quoi être libérés de tout ce qui est pesant. C’est bien cela dont nous avons besoin, être libre de tout ce qui peut alourdir notre esprit et rendre notre marche lente. Jésus-Christ nous met en garde dans la parabole des ouvriers de la dernière heure (lire Matthieu ch.20 v.1 à 16) contre le fait de nous comparer les uns aux autres par rapport à la fatigue due à notre engagement. Les ouvriers de la première heure pensaient recevoir plus que ceux de la dernière heure sous prétexte qu’ils avaient « supporté la fatigue du jour et de la chaleur ». Au travers de ces quelques lignes, j’ai envie de dire : qu’importe la fatigue qui est occasionnée par notre participation à l’œuvre de Dieu, l’essentiel est d’être ouvrier avec Christ et de pouvoir comprendre que le chrétien né de nouveau se reposera éternellement de ses œuvres lorsqu’il sera dans la gloire céleste (lire Apocalypse 14 v13). Dans l’Ecclésiaste au ch.4 v.6, il est dit : « Mieux vaut une main pleine avec repos, que les deux mains pleines avec travail et poursuite du vent ». Je voudrais relever une chose au sujet d’Esaü (lire Genèse ch.25 v.29 et 30). Sa fatigue l’a conduit à négliger son droit d’aînesse avec toutes les conséquences que cela a eu. Nous ne pouvons pas dire que sa fatigue était inutile ou vaine mais elle lui a fait oublier le plan de Dieu et mépriser ce qui était plus important que l’origine de sa fatigue. Nous en revenons dans ce domaine-là de notre vie à discerner ce qui est profitable en bout de course. Que notre fatigue ne nous conduise pas à réagir charnellement mais que nous soyons, dans ces moments-là, vigilants pour ne pas chuter à cause d’elle. Que Dieu nous donne de manger de sa nourriture comme l’a fait Elie (1 Rois ch.19 v.8) afin qu’elle nous donne la force d’aller jusqu’à la montagne de Dieu. Seigneur donne-nous de ta force et qu’elle soit utile entre tes mains pour l’avancement de ton règne. Oui, le Seigneur donne de la force à celui qui est fatigué (Esaïe ch40 v29).

Que Dieu vous bénisse.

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