Constance est un vieux prénom qui reviendra peut-être à la mode un jour mais ce n’est pas le thème de mon exhortation.
Je voudrais quand même vous inviter à avoir comme amie (la) constance. Nous constatons régulièrement que le monde est en perpétuelle mutation et l’instabilité est nuisible. La pensée, la morale, les convictions et les bases sont renversées, comme en fait mention le psaume 11 v 3, et cela empêche d’avoir une approche saine et édifiante. L’inconstance pose des difficultés car nous ne savons pas comment nous comporter avec quelqu’un qui l’est, et les personnes ne peuvent compter sur nous si nous le sommes. Face à ces changements de tous ordres le chrétien doit garder le cap fixé par la Parole de notre Seigneur Jésus-Christ, et la constance va être une bonne alliée.
La constance est une belle vertu, mais aussi une attitude de cœur et d’esprit bien utile pour garder la foi jusqu’au bout, pour être fidèle jusqu’à la mort, pour demeurer dans le salut que Jésus-Christ nous a offert par grâce en mourant à la croix, et pour être efficace dans le service. La constance ne peut être produite en nous que par celui qui est lui-même constant ; notre Seigneur Jésus est le même (Hébreux 13 v 8), il n’y a chez lui aucune ombre de variation comme c’est écrit dans Jacques 1 v 17. Nous apprécions sans aucun doute la constance de notre Seigneur pour nous soutenir dans notre marche chrétienne. Il est difficilement concevable que Dieu soit lunatique, changeant ou capricieux. Pour nous aussi, il est impossible d’envisager une marche chrétienne normale et victorieuse sans rechercher la constance. L’histoire bien connue du lièvre et de la tortue nous donne un aperçu du résultat d’une course inconstante. Il est habituel d’entendre dans les églises évangéliques qu’il vaut mieux être un marathonien qu’un sprinteur. À ce sujet je suis toujours étonné de voir avec quelle régularité les coureurs de fond peuvent poursuivre leur effort. Je sais qu’ils y arrivent à force d’entrainement et de persévérance. Qu’il en soit de même pour chaque chrétien !
Que nous puissions nous exercer et nous entrainer à ne pas nous laisser aller à divers états d’âme ou autres esprits capricieux ou changeants, mais à chercher avec persévérance la constance, la fidélité et la régularité. J’aime lire les textes bibliques qui parlent d’Élie, de Moïse, de Joseph, de Daniel ou d’Abraham, car ils ont persévéré tout le long de leur vie. Leur foi, leur service, leur consécration n’a pas duré le temps d’un feu d’artifice ou d’un appel, mais jusqu’à leur mort. Celui qui m’interpelle le plus est Daniel. Le succès de sa constance se trouve dans ses choix (lire le chapitre 1) et dans son maintien dans la prière, quelque soit la situation ou l’environnement dans lequel il se trouvait. Où est notre constance ? Est-elle notre amie ? Fait-elle partie de notre objectif ?
Je voudrais vous encourager à considérer que la constance doit faire partie de votre existence, et qu’elle produira en vous de la force. De la même manière que nous avons du mal à demander de l’aide à une personne versatile et changeante, je me demande si Dieu n’attend pas de voir notre constance avant de nous confier une responsabilité. Qu’il est étonnant que pour une raison ou une autre un chrétien ne poursuive pas dans la louange ou la prière. Je me répète, mais je crois que c’est salutaire : ce ne sont pas les situations qui me poussent à la louange, à la prière, à être présent dans la maison de Dieu ou à me maintenir dans un service, mais seulement ma foi et mon amour pour Dieu. Ce n’est pas non plus un exaucement de prière qui doit me maintenir en Dieu, mais l’amour et la foi qui me poussent à la constance et à la fidélité dans l’engagement. Dans la lettre à l’église de Thyatire le Seigneur peut témoigner qu’il connaît les œuvres, l’amour, la foi, le fidèle service et la constance de cette église (Apocalypse 2 v 19) : qu’il en soit ainsi de l’église de Jésus-Christ.