Témoignages

« Une paix que je ne connaissais pas »

Ma mère n’allait pas à l’église et ne priait jamais. Divorce, nouvel homme à la maison, jaloux et
abusif, aussi m’était-il devenu inconcevable de croire en l’existence d’un dieu. J’ai grandi en
serrant les dents et, au fil de ma révolte intérieure, je m’étais forgée une armure telle que
personne ne pouvait plus m’atteindre.
Devenue adulte, j’étais toujours sur mes gardes, ne laissant aucune prise à quiconque chercherait
à me connaître vraiment. Je passais pour quelqu’un de volontaire, d’indépendant, mais en réalité
mon coeur s’était endurci. C’était un monde sans Dieu. Je ne l’avais pas choisi mais c’était ma
vie.
Jusqu’à ce que quelqu’un commence à prier pour moi, une amie étudiante qui venait à la foi. Et
comme la prière fait entrer la lumière et repousse les ténèbres, Dieu a commencé à poser ses
jalons l’un après l’autre sur mon chemin. J’étais profondément athée : d’abord un enseignant
d’anglais nous parle de ces immigrants huguenots qui, Bible en main, ont marqué l’histoire
américaine, puis une bourse d’étude d’un an aux Etats-Unis « m’est tombée du ciel », tous frais
payés ! Là-bas encore, lors d’un repas d’étudiants, l’un d’entre eux se lève et rend grâce devant
tout le monde. Ce garçon viendra chaque semaine me visiter, prier pour moi et me parler de Dieu,
j’étais toujours athée mais je réfléchissais à ces étranges circonstances.
Puis lors de la période de Noël, mon amie m’invita à un camp chrétien, il y avait là une centaine
de jeunes chrétiens, convaincus et une athée endurcie, moi. J’y suis allée mais je restais
convaincue que personne ne m’influencera. Là, les gens priaient et témoignaient chaque jour de
ce que Dieu faisait pour eux. Je pensais qu’ils étaient bien naïfs, pourtant une lumière illuminait
leurs coeurs, ils étaient bons, sincères, ouverts et reflétaient une paix que je ne connaissais pas.
Je m’interrogeais : « Si Dieu existe, peut-il changer une mentalité, briser une armure, guérir mon
âme ? » Alors j’ai prié pour la première fois, et de réponses en réponses, je fus encouragée à faire
confiance au Seigneur et il a tout changé.
Ma bourse arrivant à son terme, j’ai dû rentrer en France, sans argent, sans logement, sans
travail, sans amis chrétiens, mais avec Dieu. Dans la prière je lui ai tout remis. Alors très vite, j’ai
trouvé un logement loué par des étudiantes venant de plusieurs continents. Aucune ne se
connaissait, mais à ma grande surprise, toutes lisaient la Bible et fréquentaient la même église
évangélique où on enseignait la Parole de Dieu. Ensuite, j’ai trouvé un travail stable.
Dieu tenait enfin les rênes de ma vie. Il m’a rétablie à tous points de vue. J’ai reconnu la
puissance de la prière en ce Dieu qui nous aime, qui nous invite à lui parler et qui nous sauve. J’ai
reconnu que vivre loin de lui, c’est vivre au milieu du péché. J’ai appris à compter sur lui et non
plus sur moi, j’ai finalement trouvé en lui : salut, guérison et espérance.


Anne