D ‘une mère libanaise et d’un père égyptien, tous deux de confession chrétienne, j’ai vécu toute mon enfance dans un foyer où régnait l’inquiétude face à une guerre qui ne finissait pas. Je me rappelle que les journalistes télé demandaient aux parents de faire sortir leurs enfants de la pièce lorsqu’ils abordaient le sujet de la guerre au Liban car ils montraient des images très dures à voir. Etant enfant je ne comprenais pas cette guerre ; des musulmans qui tuent des chrétiens et vice versa. Je me demandais souvent comment, si un dieu existait vraiment, pouvait-il laisser tout ça arriver ?
Je me suis forgé ma propre opinion. Je voyais la Bible comme un livre inventé par les hommes pour donner une certaine morale à la société. Ma façon de penser était celle-ci : on nait, on meurt, on finit en poussière, rien de plus, alors autant vivre ce laps de temps ici-bas à fond. En parallèle, je cultivais une haine profonde face à ce monde et à mes contemporains. Une haine que j’exprimais notamment au travers de la musique.
À 19 ans (en 1991), alors que je commençais à être autonome financièrement grâce à mon travail de tatoueur, j’économisais pour partir à New York une fois par an. Et une année, j’ai redoublé d’efforts pour y emmener ma petite amie de l’époque. Mais cette dernière est tombée dans l’héroïne et il était impossible de l’en sortir, même avec un secours médical. Sa seule échappatoire, d’après elle, était de quitter Montpellier pour Londres afin de ne plus côtoyer ces personnes qui lui ont fait connaitre cela.
Avant son départ, elle est passée voir une famille qu’elle connaissait, ces personnes étaient chrétiens et ce jour-là, il y a eu un changement radical dans sa vie. Elle m’a raconté qu’elle leur avait tout expliqué, qu’ils se sont mis à prier pour elle et qu’elle a senti une chaleur l’envahir faisant tomber, entre autres, toute addiction.
Dans les courriers qu’on échangeait, elle répétait sans cesse : « Jésus t’aime ! »
Je suis allé la voir et j’ai constaté de mes propres yeux ce changement dans sa vie. Mais comme je ne comprenais pas ce qu’il s’était réellement passé je me disais qu’elle avait du faire un attachement psychologique ou quelque chose comme cela.
Puis un jour elle m’a invité à venir dans son église. Je trouvais les gens sympas, mais ça ne m’intéressait pas plus que ça. J’y suis retourné une deuxième fois pour lui faire plaisir, avec le même état d’esprit. Mais voilà qu’à la fin de la réunion, les gens se sont mis à parler à Dieu à haute voix, chacun à leur tour. Puis quelqu’un a dit une chose dans une langue étrangère que quelqu’un a traduit aussitôt. Les mots dont je me souviens sont : « Je te connais tel que tu es, je t’aime, j’ai quelque chose pour ta vie » et à ce moment-là dans mon coeur ça a fait « boum ! ». D’un côté, j’étais convaincu que Dieu s’adressait à moi mais d’un autre côté je trouvais ça trop grand pour que ce soit réel.
Il fallait que je sache une fois pour toutes si Dieu existe. Si ce n’est pas le cas, j’avais décidé de continuer à vivre ma vie comme je la concevais. Quant à mon ex petite amie elle me répétait : « Jésus t’aime » « Dieu t’aime » « Parle-lui avec ton coeur » « Lis la Bible, elle est écrite pour toi ». Alors c’est ce que j’ai fait. Mais plus je lisais la Bible, plus je m’écroulais, parce que Dieu me montrait tel que j’étais. D’un côté je ressentais une tristesse profonde et d’un autre côté Dieu déposait un baume sur mon coeur en me rappelant constamment ces paroles : « Je t’aime ».
Par la suite, j’ai réalisé que cet amour pour moi lui a coûté un prix inestimable, celui du sacrifice à la croix où Jésus a accepté de souffrir et de subir à ma place la condamnation que méritait ma vie.
Tous les jours, je constatais que ce que Dieu disait été vrai. Lorsque je rencontrais les personnes que je fréquentais, je ne sais pas comment l’expliquer, mais le Seigneur faisait raisonner ce mot dans mon cœur : « Regarde ! ». Ce mot était accompagné d’une immense tristesse. Je ressentais profondément que ce n’était pas le souhait de Dieu pour l’être humain. Face à toutes ces réalités, j’ai capitulé devant Dieu et je lui ai donné mon cœur et ma vie.
De tout mon cœur, je veux vous dire que Jésus vous aime et qu’il a quelque chose pour votre vie. Cherchez le et il se laissera trouver par vous.
Patrick